Extrait du journal

tiens côrislitùfib'iihéllës' n'auront plus de raison d'être par suite des modifications apportées à la Constitution, notamment en ce qui touche le mode de formation du Sénat? La vérité est que la grande majorité de là nation est excédée de toutes les discussions byzantines qu'elle a dû subir pendant près de six mois sur la révision. Elle se rend parfaitement compte que notre régime constitutionnel, tel qu'il vient d'être amélioré, n'est nullement un obstacle au progrès démocratique et à l'accomplissement des réformes les plus sérieuses. Elle. sait que ce régime n'a pas empêché ..l'extension des droits des communes, la reconnaissance légale des syndicats professionnels, la Jaïcisation de tous les services publics, l'universalisation de l'enseignement primaire, le rétablissement du divorce, etc., etc., et elle ne pense qu'il y ait la moindre utilité à se défaire d'une Constitution qui permet, en un laps de temps relativementcourt, la réalisation de semblables réformes. Cette répulsion du pays, d'ailleurs, contre toute nouvelle agitation révisionniste a été bien visible pendant les vacances parlementaires. Nulle part la question de la révision n'a été soulevée. Les membres de l'extrême gauche se sont bien gardés d'en faire le thème de leurs entretiens avec leurs électeurs. Ils ont compris que c'était là une corde usée et qu'il fallait chercher une autre note. En sera-t-il autrement aux élections générales? C'est peu présumable. Les radicaux ne commettront pas la faute de choisir un aussi mauvais terrain pour leur campagne. Par la force des choses et dans leur propre intérêt, ils seront obligés de laisser cette plateforme électorale de la révision aux partis de droite. Nous sommes encore trop éloignés du moment des élections générales pour dire sur quelle question se feront les élections de 1885, mais on peut prévoir, sans grand risque de se tromper, qu'elles ne se feront pas sur la question de la Constituante. Une seule raison suffirait à motiver cette prévision les futures élections générales se feront dans dés couditions toutes différentes de celles de 1881. Les partis hostiles, assez découragés et inertes il y a trois ans, vont, l'année prochaine, prendre part résolument à la lutte. Ils ne cachent pas que ces élections ont, pour eux, une importance décisive. C'est leur va-tout qu'ils vont jouer, et déjà ils, s'organisent en vue de ce.tte partie suprême. Est-ce en présence d'un tèl état de choses que l'extrême gauche pourrait commettre la folie de jeter le désordre dans l'esprit des électeurs par un programme révisionniste ? Nous hé pouvons pas le suppdsër....