Extrait du journal

Si on laisse de côté pour un instant, quitte à y revenir tout à l’heure, les jeudis et les diman ches, on constate que la portion de beaucoup la plus importante des congés est représentée par les grandes vacances, les vacances de Pâques, celles du jour de l’An. Or, les vacances du jour de l’An viennent après un trimestre bien rempli; celles de Pâques, après un autre trimestre, et il n’est pas mauvais, tant s’en faut, de laisser ainsi souffler les élèves, grands ou petits, au bout de trois mois de travailsuppose assidu. S’il n’y avait pas, dans l’année, d’autres congés, on ne voit pas, en vérité, sur quoi la critique pourrait mordre, dans ce premier groupe. Dira-t-on que les grandes vacances sont trop longues et qu’il y aurait, pour les études, un intérêt réel à les raccourcir? C’est une thèse qui a été indiquée quelquefois, mais qui n’a jamais été sérieusement soutenue. Quiconque est au courant de la vie de collège sait qu’il y a un intérêt réel et pressant à dételer, pour une période de temps q ui en vaille la peine, élèves et professeurs. Puis, il y a là des habitudes en quelque sorte nationales qui ne se changsnt point du jour au lendemain, et qu’en tous pays on respecte, parce qu’elles tiennent aux arrangements de vie des familles. Enfin, il n’est pas un professionnel — maître ou père de famille — qui ne dise : Ce ne sont pas les grandes vacances qui nuisent au travail, ce sont les toutes petites. A la Toussaint, à la Noël, aux jours gras, à la Pentecôte, au 14 Juillet, les classes vaquent ou deux jours ou trois jours de suite. Ce n’est pas le respect de vieilles traditions, car il n’en allait pas ainsi autrefois. Ce n’est pas davantage le respect des fêtes religieuses, car il arrive, chose assez piquante, que des maisons semi-reli gieuses, comme.Stanislas, fassent classe quand lesïycées chôment. Or il' y a, à ces chômages fréquents, quoique courts, de très réels incon vénients. - La veille et l’avant-veille, le travail fléchit. Le lendemain et lé surlendemain, il lui faut le temps de reprendre. Pour deux jours de liberté donnés aux élèves, il y a certainement une semaine entière qui se trouve compromise, sinon perdue. Ajoutez à cela quelques congés...