Extrait du journal

Il n'est pas nécessaire de pi'o.u ver que, lorsqu'une puissance cède un territoire dont elle est encore en possession, elle est tenue d'en opérer elle-même la remise au cessionnaire. La cession, en pareil cas, ne consiste pas seulement dans le droit reconnu à la puissance cessionnaire de prendre possession par la force du .territoire cédé; elle implique la tradition de la chose, une tradition opérée pacifiquement, régulièrement et dans la forme convenable. En supposant donc que la Porte exécutât loyalement à Dulcigno et sur la frontière grecque les promesses contenues dans sa note de lundi dernier, ce qu'elle n'a pas fait le jour fixé pour l'exécution de la convention d'avril, l'engagement qu'elle prend dans cette note est insuffisant. Il serait nécessaire qu'elle s'obligeât à opérer elle-même la remise du territoire. Si Maintenant on examine géographiquement et dans le détail les cessions de territoire proposées pai" la. Porte, on sera convaincu que, dans le nord de l'Albanie, un arrangement est possible, mais que la frontière turco-grecque proposée par la Porte est inadmissible. n La Porte consent à céder Dulcigno elle n'est en désaccord que sur le tracé delà frontière monténégrine, pour laquelle elle réclame le statu quo; mais le différend est réglé à l'avance pour certains points, et il pourrait l'être facilement sur les autres.'II en est tout autrement de la frontière grecque....