Extrait du journal

LE CAUCHEMAR DE L’ACCAPAREMENT Ainsi, on avait dit vrai ; l’information était exacte : le gouvernement, lui aussi, connaît les af fres, de l’accaparement. Il l’a avoué hier à la Chambre. Ce doit être effroyable, et combien il est à plaindre ! M. Lauche, un député socialiste que hante le même cauchemar, conjurait la Chambre d’y met tre fin par la suspension du droit sur le blé. Dès lors, les gros agriculteurs, les accapareurs qui con servent leurs produits au lieu de les vendre, ne se hâteraient-ils pas de s’en défaire ? La baisse se rait certaine. Les cours redeviendraient normaux. . La Chambre, à cette pensée, a frémi de terreur. Et le ministre du commerce s’est écrié : « Y songez-vous ? Suspendre les droits, ce serait pro clamer que la France a une récolte déficitaire, qu’elle est' acheteur,' et "la 'conséquence" inévitable serait que le vendeur hausserait ses'prix. »...