Extrait du journal

M. Neville Chamberlain a été amené à faire hier, à la Chambre des communes, des déclarations capitales au sujet de la solidarité franco-britannique telle qu'elle s'affirme à cette heure dans tout le vaste domaine international. En réponse à une question qui lui était posée par un député travailliste, M. Arthur Henderson, le premier ministre a dit que le gouvernement britannique est en parfait accord avec la déclaration récente de M. Georges Bonnet à la Chambre des députés et suivant laquelle en cas de guerre toutes les forces de la Grande-Bretagne seraient à la disposition de la France, de même que toutes les forces de Ja France seraient à la disposition de la Grande-Bretagne. Cette confirmation publique par ie chef du gouvernement du Royaume-Uni d'une situation de fait qui ne faisait d'ailleurs plus le moindre doute emprunte toute sa valeur morale et politique aux circonstances du moment; Mais M. Neville Chamberlain a été plus loin Il a dit qu'il. estimait devoir affirmer nettement que la solidarité des intérêts de ty France et de l'Angleterre; est telle que toute menace ~ aux intérêts vitaux de la France/ « de quelque côté qu'elle vienne », doit provoquer la coopération immédiate de l'Angleterre. Le chef responsable du. gouvernement d'une grande nation ne saurait-tenir un langage plus franc, plus clair et plus précis, ne laissant place à aucun malentendu, à aucune erreur d'interprétation....