Extrait du journal

lorsque, dans fies occasions assez rares, il y aura lieu de faire quelques observations sur les lois, les ordonnances et les actes du gouvernement, nous tâcherons de présenter l’état de la législation et d’indiquer les progrès ou les mouvemens rétrogrades qui résultent des actes iinportans. Ainsi la lui du 2 mai 1827 sur le jury contient des améliorations évidentes, tandis que la loi du 20 avril 1825, sur le sacrilège, a directement flirté atteinte au principe de la tolérance religieuse, qui était passé, il y a quarante ans , des écrits des publicistes dans le texte des lois. Pour nous servir des expressions de M. Royer-collard : « cette loi est fondée sur un principe évoque des ténèbres du m moyen âge et des monument barbares de la persécution relie pieuse ; principe absurde et impie qui fait descendre la religion » au rang des institutions humaines ; principe sanguinaire qui » arme l’ignorance et les passions du glaive terrible de l’autorité » divine. » Le mouvement rétrograde est manifeste. Cet engagement suppose de notre part la pensée que la législation est susceptible d’améliorations, et la conviction que le but vers lequel son action doit être dirigée est bien déterminé pour nous. Nous n’écrivons pas ici uniquement pour les jurisconsultes , c’est surtout à répandre dans les masses des notions utiles et exactes qu’il convient de s’appliquer ; nous serons donc extrêmement sobres d’expressions techniques , nous réservant d’expliquer celles dont l’usage est indispensable....