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Le Temps, 9 août 1875

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Le Temps
9 août 1875


Extrait du journal

Calme complet à l'intérieur aussi la presse parisienne n'a-t-elle d'autre occupation, pour le moment, que d'attendre les explications, d'ailleurs fort problématiques, de M. le préfet de la Seine. On assure cependant qu'un des arguments invoqués par M. Ferdinand Duval ou ses inspirateurs naturels, pour justifier l'interdiction de toutes les distributions de prix à caractère municipal, a été la crainte de voir les présidents de ces diverses solennités scolaires se féliciter du vote de la Constitution et ne pas se féliciter du vote de la loi sur l'enseignement supérieur on aurait même cité, à ce propos, le discours récemment prononcé par l'éminent doyen de la Faculté de droit de Paris, M. Colmet d'Aàge. La lettre de M. le docteur Charles Loiseau nous a appris hier que les jeunes intelligences du petit collége Chaptal ne risquaient pas d'être troublées par de si graves entretiens. Et d'ailleurs on nous permettrait, en ce cas, de trouver singulières les appréhensions de M. le ministre de l'intérieur puisque les Facultés de l'Etat sont désormais soumises au régime de la concurrence, au moins faut-il leur accorder le droit de s'affirmer et se défendre par l'organe de leurs interprètes naturels à défaut du plus élevé, qui est le ministre de l'instruction publique, elles doivent compter sur les plus autorisés, qui sont les doyens. M. Colmet d'Aage n'a pas failli à cette obligation, et nous sommes convaincus que M. Wallon lui en a su un gré particulier. Nous allons même plus loin nous ̃̃̃ ne doutons pas que M. le vice-président du conseil lui-même n'ait donné mission à ses représentants en province, aux préfets, de se faire à l'occasion les avocats de l'enseignement universitaire. Nous avons en effet, sous les yeux, l'analyse d'une allocution prononcée par M. le préfet de la Loire à la distribution des prix du lycée Saint-Etienne et où nous remarquons le passage suivant M. le ministre de l'instruction publique, a dit M. le préfet, a bien voulu me déléguer pour présider cette cérémonie. Dans les circonstances actuelles, il m'a paru opportun d'affirmer les sympathies du gouvernement et mes sympathies personnelles pour les ,institutions universitaires. Cela est d'autant plus opportun qu'un préfet ne saurait oublier que l'Université fait partie de cette grande administration française, qui rend au pays de si excellents" services....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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