Extrait du journal

LE SORT DU JARDIN OOLOKIAL Le hasard a voulu que les directions de l’Office colonial et du Jardin colonial de Nogent-sur-Marne devinssent vacantes on môme temps. Là-dessus ont surgi toutes sortes de. projets concernant ces deux établissements. Le ministère des colonies,a été saisi d’une proposition tendant à rattacher le Jardin colo nial à l’Oftice colonial. Nous pensons que ce serait une faute qui entraînerait sa ruine. On nous dit d’autre part que la commission des affaires diploma tiques et coloniales & la Chambre serait d’avis de le supprimer. Cela, ce serait la mort immédiate. Le Jardin colonial a assurément mal commencé. Créé il y a dix ans, il s’est occupé de tout, sauf de quoi il était chargé. On l’a vu former des collec tions qui font double emploi avec celles de l’Office, s’annexer une école dont les cours font double em ploi avec ceux du Muséum, ouvrir des expositions dans lesquelles, comme on l’aurait fait à la foire on exhibait sous le nom de Touareg de pauvres nègres ramassés dans les rues d’Alger. Mais parce que son activité est ainsirestée étrangère aux préoccupations pratiques, son programme primitif n’en répond pas moins à un besoin qui ne fait que croître à mesure que la mise en valeur de notre empire colonial se développe.. Dans l’esprit de ses fondateurs, il devait tenir cons tamment à jour une vaste enquête sur les cultures et les exploitations forestières des pays tropicaux, de manière que si une de nos colonies veut introduire une culture nouvelle, ou améliorer une ancienne, ou...