Extrait du journal

N Ainsi qu'on l'a vu hier par nos informations de la dernière heure, l'Allemagne a pris l'initiative d'une conférence qui doit se réunir à Berlin pour étudier les questions soulevées par la situation actuelle de l'Afrique occidentale. La France, l'Angleterre, la Hollande, la Belgique, le Portugal, l'Espagne et les EtatsUnis sont, à titre de puissances principales intéressées, convoqués à cette réunion, qui doit fonder sur des bases légales le régime économique et politique de cette région du continent africjin et, de plus, trancher certaines questions de droit international qu'aucune jurisprudence n'a réglées jusqu'à ce jour. La réunion de cette conférence est la suite d'une entente intervenue entre les cabinets de Paris et de Berlin; le programme arrêté entre M. Jules Ferry et le prince de Hohenlohe, qui sera soumis à la conférence, comporte, comme on a vu, la liberté, pour tous les pavillons, de la navigation et du commerce sur le Congo et sur le Niger, et la définition du droit d'occuper des territoires non encore soumis à un Etat civilisé. Le gouvernement austro-hongrois vient d'adresser une note à la Porte pour la mettre en demeure d'exécuter les obligations qui lui incombent du chef de la convention dite « à quatre » relativement au raccordement des chemins de .fer des Balkans. L'article 38 du traité de Berlin avait stipulé que l'Autriche, la Turquie; la Serbie, et, dans les limites de sa compétence, la Bulgarie, s'entendraient relativement à l'achèvement et à l'exploitation du réseau ferré des Balkans. Les négociations engagées, ensuite de ces clauses, entre les cabinets de Vienne, Constantinople, Belgrade et Sofia, aboutirent, le 25 octobre 1883, à la signature d'une convention. Les contractants se sont engagés à envoyer sur les lieux des commissions spéciales, qui, dans le délai d'un an, à partir de l'échange des ratifications, devraient avoir terminé les études techniques préliminaires et avoir déterminé les points de jonction....