Extrait du journal

La Chambre des députés a fait trêve aux affaires pour consacrer sa séance d'hier à la discussion de la proposition d'amnistie, déposée par l'extrême gauche, dont nous avons publié hier le texte et l'exposé des motifs. M. Barodet s'était chargé de plaider la cause des condamnés de Montceau-les-Mines et des manifestants du boulevard Saint-Germain; ceux-ci ont encore trouvé, en M. Clovis Hugues, un de ces avocats qui paraissent les fossoyeurs des causes dont ils se chargent. Des régions apocalyptiques où l'avait emporté le vol du poète marseillais, M. Waldeck-Rousseau a ramené le débat sur la terré et a démontré que ni les circonstances ni l'état de l'opinion publique ne justifiaient, à l'heure actuelle, l'adoption de cette mesure exceptionnelle que l'on appelle une amnistie. Le débat, né sur les bancs de l'extrême gauche, a fini dans un tumulte provoqué par la droite. Les appréciations de M. le ducdeLaRochefoucauld-Bisaccia sur l'événement historique dont la fête du 14 Juillet est appelée à perpétuer le souvenir ont valu à leur auteur l'application des sévérités du règlement. Puis la Chambre, par 296 voix contre 87, a refusé de passer à la discussion des articles de la .proposition Barodet....