Extrait du journal

La bataille pour les principes, à Lausanne, est terminée. M. Herriot l'a gagnée. L'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie voulaient le coup d'épongé complet et définitif. La France défendait le principe d'un solde forfaitaire, moyennant le payement duquel le Reich se verrait déchargé à l'avenir de son obligation de .réparer les dommages de guerre; en même temps la délégation française dût lutter avec :une énergie extrême pour que d'autres principes d'ordre politique ceux-là, et que l'Allemagne prétendait battre en brèche sortissent intacts dès délibérations de la conférence. A ce double point de vue, c'est sa thèse qui l'a emporté. Mais au prix de sacrifices dont on ne saurait trop souligner l'importance. Il y a trois ans, le plan Young avait fixé soi-disant définitivement là dette de l'Allemagne à une série d'annuités dont la valeur en capital était évaluée à quelque 35 milliards de marks. Le solde sur lequel l'accord s'est fait à Lausanne n'est plus que de 3 milliards; encore ne donnera-t-il lieu à des payements effectifs qu'après un délai de trois ans. Il s'y ajoutera seulement le service des emprunts Dawes et Young, le remboursement des marks émis en Belgique pendant la guerre et le. payement des frais d'occupation aux EtatsUnis. L'annuité suspendue en vertu du moratoire Hoover est en revanche comprise dans le reliquat de 3 milliards, dont elle représente plus de la moitié....