PRÉCÉDENT

Le Temps, 12 décembre 1918

SUIVANT

URL invalide

Le Temps
12 décembre 1918


Extrait du journal

une nouvelle ardeur à reprendre sa place parmi les villes de France. Elle témoignera la reconnaissance do sa délivrance en travàitian't avec sa vigueur éprouvée à la, prospérité et à l'honneur de la grande patrie. Merci do tout cœur à vous, monsieur le président, et à .vous,messieurs,qui personnifiez aujourd’hui, au milieu de nous, oefcte patrie chérie. Merci à vous, les cham pions dè la justice et de la liberté. Merci à la généreuse France, \à ses nobles alliés et à tous leurs héroïques soldats ; |honneur et gloire à ceux qui ont versé leur sang dafys le bon combat pour une ©anse aussi juste que grande 1 Emue 'par les récits des malheurs que la France a subis dans ses contrées dévastées par la guerre, notre population et celle des environs immédiats, malgré (tes dures épreuves par lesquelles elles ont passé ellesmêmes, ont voulu, par un acte de générosité spontanée, venir en aide à leurs frères Français et, par une souscrip tion populaire, ont pu réunir la somme de 700,00 francs que je suis chargé de vous remettre, en vous priant de vouloir bien destiner cette somme à la reconstruction d’une localité détruite de la Meuse. En souvenir de cette journée mémorable qui consa cre notre retour dans die sein de la patrie française, nous offrons à M. le président de la République et à M. le président du conseil des ministres une médaille d’or, rappelant la réunion, volontaire de 'Mulhouse à la France en 1708, médaille dont nous ne pouvons, au jourd’hui, offrir que le fac-similé en bronze. Et vous, chers concitoyens, unissez-vous à moi pour exprimer tout ce qu'en ce moment nos cœurs, ressentent dans ce cri si longtemps défendu : « Vive la France I » Après avoir répondu par le discours que nous avons publié hier; M. Poincaré remit au maire le premier drapeau de Mulhouse de 1798 : « Je le confie, dit-il, à vos mains vaillantes. » . ' Le cortège présidentiel, sur lequel les jeunes Alsaciennes jettent une pluie de fleurs, se reforme ensuite et se rend sur (la place de la Foire, où ont eU'îiétùla revue et le défilé des troupes. Avant le défilé, M. Poincaré a remis la fourra gère rouge au régiment d’infanterie coloniale du Maroc, qui s’est si brillamment distingué sur tous les champs de bataille de France et a mérité l’hon neur d’ôtFe neuf fois cité à l’ordre de l’armée. Il a également attaché la fourragère aux couleurs de la Croix de guerréà l’étendard du 255* d’artillerie de campagne. Au moment où le président de 'la République se disposait à quitter Mulhouse, le maire de la ville, en lui remettant la somme de 700,000 francs re cueillie en vue d© la reconstruction d’un village de la Meuse, a exprimé le vœu que cette somme fût spécialement affectée à Sampigny. M. Poincaré a été très touché dü désir qui 'lui était exprimé et a prié le maire de transmettre aux souscripteurs ses plus chaleureux remerciements....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

En savoir plus
Données de classification
  • poincaré
  • liebknecht
  • wilson
  • mirman
  • ludendorff
  • ebert
  • guilbeaux
  • antonin dubost
  • guillaume ii
  • lénine
  • france
  • berlin
  • allemagne
  • mulhouse
  • metz
  • alsace
  • colmar
  • strasbourg
  • paris
  • russie
  • la république
  • parti socialiste
  • assemblée nationale
  • union postale
  • union
  • brunswick
  • ims
  • chambre
  • sénat
  • parlement