Extrait du journal

Il n'est question aujourd'hui comme hier que de l'évasion de l'ex-marêchal Bazaine, sur laquelle on trouvera plus loin de nombreux détails. L'impression causée par cet incident a été au premier moment et reste encore très vive au total cependant elle est moindre qu'on n'aurait pu le supposer; c'est qu'il faut bien lé diré, chez bon nombre de gens et particulièrement au sein des mas-, ses populaires elle n'a été accompagnée que d'un très léger sentiment de surprise. Il semble que dans le gros public on eut le pressentiment que la captivité du condamné de Trianon ne serait pas de longue durée. Nous n'avons pas à regh,eccher ici les causes complexes et confuses de cette croyance d'instinct si promptement justifiée par l'événement, nous nous bornons à constater le fait. A Londres, au contraire, l'évasion était, çaraît-il, considérée comme tellement impossible, qu'on atout d'abord cru à une mystification. Lorsque la nouvelle à commencé à s'accréditer, l'émotion et la curiosité sont devenues si intenses que, d'après une correspondance, les marchands de journaux ont été envahis par la foule et que, «pendant quelques instants, ça été une sorte de fièvre dans la Cité.»...