Extrait du journal

J).imançhe dernier, tous les théâtres don^a|ent, comme l'habitude s'en est récemment répandue, des matinées plus ou moins littéraires. J'ai choisi le Vaudeville, où l'on jouait une. vieille pièce d'il répertoire de'Dùvert et Lausanne, Renaudin de Caen, et un vaudeville du répertoire de Bayard, les Gants jaunes. Le premier acte de Renaudin de Caen nous paraît aujourd'hui un peu long et terne. Les vaudevillistes du temps passé employaient plus de temps et de sou que nousàpréparerles situations dontilsavaient combiné les fils. Cette manière, un peu plus lente, convient moins à l'impatience moderne mais elle arrive à des effets qui sont plus puissants. On l'a bien vu. au second acte de Renaudin de Caen, qui a fait éclater "dans toute la salle de continuels éclats de rire. Le quiproquo avait été si habilement aménagé, que tout le monde prenait un malin plaisir à prévoir la surprise; et que lorsqu'elle se démasquait, on en était frappé, comme si elle eût été inattendue. Le succès a été très franc et très vif. Il me semble que les directeurs, après'cet heureux essai, pourraient introduire cette pièce dans leur spectacle du soir. Ce serait un acheminement vers un retour à cette com-...