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Le Temps, 15 décembre 1918

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Le Temps
15 décembre 1918


Extrait du journal

A bord du « George-Washington » A bord du George-Washington, la cérémonie des présentations officielles a eu le caractère. de la plus émouvante cordialité. C’est «M. Pichon qui, au «nom du gouvernement de la République, a en suite souhaité la bienvenue à l’hôte illustre de la France. Il l’a fait en ces termes : Nous avons l’insigne honneur, mes collègues et moi, de vous apporter, k votre arrivée en France, les souhaits de bienvenue du gouvernement de la République. Nous saluons dans votre personne le chef illustre de la grande nation américaine, qui a rendu dans Ja guerre dos services décisifs à la cause que nous soutenions en semble,, et qui lui rendra, «nous en sommes sûrs, les mêmes services dans la paix. La France entière s’apprête à vous acclamer dans des manifestations enthousiastes. Délégués du gouvernement et du Parlement, nous sommes fiers d’avoir été appelés k vous témoigner, dès votre arrivée, les sentiments de confiance et do gratitude qui sont ceux de l’unanimité de notre pays. M. Wilson- a répondu comme suit : Je suis profondément sensible aux paroles de bienve nue qui me sont adressées. En. m’approchant des rivages de la France, j’ai le sentiment, que je n’apporte rien à cette noble, nation qu’elle ne possède déjk en abondance. Ce sera pour moi un privilège de contribuer cm France à une paix qui «permettra k nouveau la marche vers ,1e progrès de l’ensemble du monde. 11 m’est doux de me souvenir de l’ancienne amitié qui unit nos patries, au moment où je m’apprête k débarquer sur la terre de France. Cos lièms d’amitié me dési gnaient votre pays comme le point naturel de mon débar quement en Europe. Nous examinerons en commun ce que vous avez fait, ce que nous avons fait et noue con sacrerons des résultats de la commune victoire. Je renouvelle au gouvernement de la République et au Parlement mes sincères remerciements les plus émus .pour leur aooueîl qui m’a infiniment touché....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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