Extrait du journal

Il est bien certain qu'on en est arrivé à envisager de" part et d'autre de telles négociations, dontl'initiative a été prise par M. de Valera, (parce que les deux parties ont le plus grand intérêt à voir intervenir , un règlement restituant aux relations anglo-irlandaises un caractère normal. S'il est vrai que la nouvelle Constitution mise en vigueur à Dublin ne. fait aucune allusion ni au Royaume-Uni et à son roi, ni à la communauté des nations britanniques, l'article 29, qui reconnaît que la politique extérieure du pays est établie d'accord avec le 'groupe d'Etats auxquels l'Irlande est associée, n'en implique pàs moins le principe du maintien de ce pays dans le cadre du « Comonwealth ». Il importe, par conséquent, de préciser la position dè l'Irlande au sein de l'empire. Il tombe sous le sens que l'Angleterre doit désirer l'éclaircissement définitif de ce point. D'autre part- il convient de régler enfin le problème financier qui se pose depuis l'époque où, en 1932, le gouvernément de Dublin a suspendu le versement à l'Angleterre des annuités foncières dues pour la liquidation du rachat des terres au profit des paysans irlandais. On sait que le gouvernement du Royaume-Uni a riposté à cette décision par des mesures douanières qui ont eu pour effet de paralyser gravement l'activité économique de l'ancien Etat libre, et, si un premier accord à ce sujet a été coclu, en 1934, les relations commerciales entre les deux pays sont pourtant loin d'avoir repris un caractère normal....