Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR La fête nationale a été célébrée hier dans toute l'étendue du territoire continental et colonial de la France, sur toutes les mers et sur tous les points du globe où flotte le pavillon tricolore. Fidèles à une excellente tradition, les Français dispersés à l'étranger se sont réunis autour des représentants de notre gouvernement pour resserrer, à cette occasion, les liens de la solidarité qui doit unir les fils d'un même pays, éloignés de la métropole, et de nombreux télégrammes ont apporté au chef de l'Etat les témoignages de leur attachement et de leur fidélité à la patrie commune. Nous rendons plus loin un compte détaillé des réjouissances dont le 14 Juillet a donné le signal à Paris et dont l'éclat a malheureusement été un peu affaibli par le mauvais temps. Mais ni les intempéries atmosphériques ni la mauvaise humeur d'une, infime minorité n'ont pu altérer l'allégresse et le calme dont la population parisienne n'a, cette année comme les années précédentes, cessé de donner le spectacle. Les sinistres résolutions prises dans les réunions anarchistes n'ont pas trouvé d'exécuteurs, comme il était facile de le prévoir; et les deux personnages qui ont eu l'inspiration malheureuse d'appliquer un des articles du programme de la salle de la Reine-Blanche et d'aller planter le drapeau noir sur le piédestal de la statue de la République, ont appris à leurs dépens que, si leurs fantaisies funèbres peuvent trouver des auditeurs et des lecteurs indulgents, elles sont fort mal venues quand ielles troublent la tranquillité publique et la joie populaire....