Extrait du journal

projets, surtout à l’impôt sur la rente que l'on con sidère comme nuisible au crédit du pays à l’étran ger. Ello est d’avis qu’il est possible de rétablir l’é quilibre par un autre remaniement d'impôts et par des économies plus étendues et mieux comprises. Parmi ces économies, la commission propose celle qu’on pourrait faire dans le budget de la guerre, - Dans le monde officieux on dément là nouvelle du prochain mariage du prince de Naples avec la sœur de l’impératrice d’Allemagne. Madrid, 14 mars, 9 h. 40. Dans le conseil des ministres d’aujourd’hui, on remplacera les fonctionnaires amis de M. Gamazo qui ont persisté à donner leur démission igalgré les instances de M. Sagasta et qui sont décidés à livrer une première bataille au cabinet dans les élections des commissions parlementaires chargées de se prononcer sur les traités de commerce et les projets économiques. Ils espèrent, par cette tacti que, rallier autour d’eux les protectionnistes. Berlin, 14 mars, 1 heure. Au dîner chez M. Miquel,- l’empereur a apporté une carte de l’Allemagne et a expliqué aux assistants ses projets favoris relatifs à la construction du ré seau des canaux. L’empereur, en s’entretenant avec M. de Manteuffel, lui a dit ironiquement : « Vous pou vez maintenant vous montrer comme: agriculteur mourant de faim !» Vienne, 14 mars, 8 h. 30. La Correspondance politique apprend de Rome que le pape aurait exprimé à un personnage haut placé sa satisfaction du rapprochement qui s’est fait récem ment entre la Russie et l’Allemagne et qui ne peut que consolider la paix européenne. Prague, 14 mars, 8 h. 10. Dolezal et Dragoun ont reconnu qu’ils étaient les auteurs. du meurtre de Mrva, mais ont déclaré qu’ils y avaient été poussés par Kriz. Ils ont égale ment avoué-que : leur intention était de faire sauter la direction de la police. ' Belgrade, 14 mars, 8 heures. Le général Boghitchevitch, qui avait ôté ministre de là guerre dans le cabinet libéral Avakoumovitch, et qui est parent du roi, a été remis en activité et attaché au service personnel du roi. (service Bavas) Rio-Janeiro, 13 mars. Cet après-midi, les batteries du gouvernement ont bombardé les forts insurgés. Ces derniers n’ont pas ri posté. A quatre heures, l’escadre gouvernementale, entra dans la haie. Les insurgés baissèrent leurs pavillons. En attendant, les officiers se sont réfugiés a bord des croiseurs français et portugais. ■ ; ; 4- — DERNIÈRE HEURE La conférence sanitaire internationale s’est ré unie en séance plénière, sous la présidence de M. Barrère. La commission, qui s’occupe delà police sanitaire à établir dans la mer Rouge, a présenté un ensem ble de décisions, par l’organe de son rapporteur gé néral, M. le professeur Pagliani, premier délégué d’Italie. ' La police sanitaire pour le golfe Persique étant déjà organisée, cet ensemble de mesures complétera l’œuvre de la conférence. Il ne reste plus a cette dernière qu’à déterminer les moyens d’exécution matérielle. Elle a nommé, hier, une commission dans ce but. Tout fait donc penser que les travaux de la conférence seront terminés avant Pâques. L’agence Havas nous communique l’informa tion suivante : On assure que le gouvernement serait dans l'inten tion d'élever un monument commémoratif au lieu de sépulture où reposent, dans Vile de Milo, des marins et soldats français morts pendant la guerre de Crimée. DÉPÊCHES DE LA CHAMBRE . Les hommes des servloes auxiliaires M. Mézières a rendu compte aujourd’hui à ses collègues de l’entretien qu’il a eu avec le ministre de la guerre au sortir ae la dernière séance de la commission. Ce jour-là, on se le rappelle, sur la proposition de M. Le Hérissé, la commission avait adopté d’ur gence, à l’unanimité, un projet de loi qui mettait à la disposition du ministre, en temps ae paix, une partie des hommes versés par les conseils do révi sion dans les services auxiliaires et dont le mi nistre ne peut aujourd’hui disposer qu’en temps de guerre. Cette question, on l’avait déjà agitée dans les conférences antérieures que le ministre avait eues avec la commission do l’armée. On était frappé de la progression croissante des services auxiliaires : le chiffre des hommes affectés à ces services par les conseils de révision était, en 1883, de 2,400 ; en 1893, il s’est élevé à 44,000 ; il y avait là une très grosse diminution du contingent annuel. Il paraissait urgent de remédier à cet état de choses, dès cette année, avant la réunion prochaine des conseils de révision. . Pendant que la commission de l’armée préparait, pour atteindre ce but, un projet de loi, le ministre se préoccupait de la question et consultait Te service de santé. La liste des infirmités qui font classer les hommes dans les services auxiliaires est déterminée, non par la loi, mais par des circulaires ministérielles.Une circulaire ministérielle nouvelle est envoyée aujourd’hui aux préfets qui président les conseils de révision. On ne devra plus nécessairement affecter aux services auxiliaires les hommes qui ont les pieds plats, les bègues, les myopes, ceux qui ont des vari ces ou auxquels il manque un doigt, si ces infirmités sont légères. Si l’homme est robuste, s’il peut tenir et manier son arme, il pourra être déclaré bon pour le ser vice, sauf à être occupé comme planton, comme cuisinier, comme secrétaire, en laissant disponi bles un plus grand nombre do combattants. On espère ainsi ramener peu à peu au chiffre d’au trefois le nombre des hommes affectés aux services auxiliaires. La commission de l’armée doit examiner ensuite...