Extrait du journal

L'accord de Munich a permis d'éviter une guerre européenne, ce dont on ne peut que se féliciter, mais il ne semble pas qu'il ait eu pôur effet d'éclaircir définitivement la situation en Europe centrale et de préparer en toute certitude le terrain à un nouvel équilibre politique dans cette partie particulièrement sensible du continent. On n'en veut pour preuve que les complications qu'annoncent les tractations relatives au règlement nécessaire entre la Tchécoslovaquie et la Hongrie, cette dernière soutenue par l'Italie et par la Pologne, alors que l'Allemagne a désormais des préoccupations très différentes de celles pour lesquelles elle a su exploiter habilement les causes particulières de Varsovie et de Budapest aussi longtemps que celles-ci pouvaient fournir des arguments a l'appui des thèses allemandes. A Berlin on affecte déjà de s'étonner parce que, en soulevant la question de la Russie subcarpathique, les Polonais et les Magyars, avec le soutien nom dissimulé de Rome, voudraient transposer le débat du terrain limite des droits des minorités nationales sur celui, .infiniment plus large,,de,la politique générale ôu centre et dans le Sud-Est; du continent. :...