Extrait du journal

Ce n'est cf ue ce matin, à deux heures, après une double séance de jour et de nuit, qu'a été clos le grave débat engagé hier sur la question de la dissolution il a abouti à un vote d'ordre du jour pur et simple proposé par le gouvernement et rendu à la majorité de 483 voix contre 196. On trouvera plus loin le compte rendu et la physionomie de cette orageuse lutte à laquelle ont concouru tous les grands partis parlementaires, à l'exception toutefois du centre gauche. Dans la séance de jour, trois orateurs, MM. Gambetta et Louis Blanc, an nom de la gauche radicale, M. d'Audiffret-Pasquier, au nom du centre droit; dans la séance de nuit, encore trois discours, l'un prononcé par M. Raoul Duval, un des membres les plus ardents de la droite, comme on sait; le second, par M. Le Royer, chargé de porter la parole an nom de la gauche modérée le troisième enfin, par M. le garde des sceaux. C'est après lé discours de M. Dufaure, dont la Chambre a ordonné l'affichage dans toutes les communes de France, que l'on a passé au scrutin, dont nous venons d'indiquer le résultat. L'agitation dissolutionniste est provisoirement condamnée, mais, ainsi que l'a donné à entendre le ministre de la justice, l'avenir de la question dépend des résolutions de la commission des Trente. Une dépêche de Berlin annonce que M. de Bismarck, depuis si longtemps...