Extrait du journal

Ce dernier exercice, nous l'avons dit, s'est encore soldé par un surplus de recettes de SOI millions. Avec le reliquat de 90 millions qui restait disponible sur l'excédent de l'année précédente et la part de 25 millions revenant sur la prime de gestion obtenue par les réseaux en 1929, au fonds commun, celui-ci .voyait son avoir s'établir à 416 millions environ. Or, l'annuité représentant la charge, pour 1929, des obligations émises de 1921 à 1926 afin de couvrir les déficits de cette période s'est élevée à 515 millions. Et, comme le fonds commun est obligé de la rembourser au Trésor, on voit que ses disponibilités n'y ont point suffi et qu'il a abordé en définitive l'exercice 1930 avec un déficit de près de 100 millions. Si nous considérons maintenant 'les perspectives pour cette année, force nous est de constater qu'elles sont peu favorables. Les recettes des chemins de fer avaient accusé en 1929 une augmentation remarquable de 4,58 0/0. Une telle proportion dépassait notablement le rythme ordinaire de 3a: progression du trafic, elle devait donc être tenue pour exceptionnelle. Comme, en outre, un certain ralentissement de l'activité économique était observé, la sagesse commandait de prévoir pour 1930 un accroissement beau-, coup plus modeste. Aussi bien les recettes sont, pour la période déjà écoulée de l'année, à peu près stationnaires; en effet, pendant les 21 premières semaines elles font apparaître, comparativement à 1029, une augmentation globale de 2 millions 1/2 seulement et une diminution de 0,07 0/0 par kilomètre exploité.̃(Il* est à remarquer qu'à cet égard la France se trouve encore dans une situation privilégiée, les recettes des chemins de fer marquant dans la plupart des pays étrangers une régression beaucoup plus sensible.) )...