Extrait du journal

IX — (Suite) — Qui était donc là, Blanche? Qu’as-tu, ma chérie ? Paulette adressait coup sur coup ces deux questions à sa sœur qu’elle rencontrait au mi lieu du couloir et qui posait la main sur son épaule, comme pour réclamer un appui sympa thique. Elles entrèrent ainsi dans le petit salon, et Blanche, d'un trait, en tombant assise, ra conta la démarche de Bernard, craignant de n’avoir plus ensuite la force d'ouvrir la bouche sur un pareil sujet. — Oh !... oh 1... fit Paulette qui avait gardé de son enfance la coutume, aux instants tragiques, de cette double exclamation. Et il a songé, ce monsieur, à réparer le passé en te faisant ga gner des miettes de son argent, de son cher ar gent, qui lui a fait commettre la pire des lâche tés envers toi ! — Paulette, dit Blanche d’une voix étonnée, si tu savais comme ces violences de paroles me /ont souffrir ! , Contrite, Paulette se pencha surelle, l’entoura, d’un enlacemént berceur et, l’embrassant, s’ex cusa : — Ma pauvre chère grande sœur 1 C’est que, vois-tu, je voudrais tant qu’à cause de ce triste fiassé tu ne manques pas ton bonheur à venir 1 l me semble que l’un de ces deux hommes qui sortent d’ici n’est venu que pour t’empêcher de dire à l’autre le mot qui te ferait une femme heureuse... — Non! Non!.,. Je suis bien libre, entière•»— Reproduction interdite....