Extrait du journal

• «- PARIS, 15 SEPTEMBRE 1878 ̃ BULLETIN DU JOUR Une circulaire de M. le ministre de l'intérieur, dont nous reproduisons plus loin le texte, invite chaque préfet à dresser une statistique financière de son département, ainsi qu'un état des divers services départementaux. Ces travaux partiels serviront de base à une statistique générale des départements, au point de vue financier et administratif, que le gouvernement publiera, suivant le vœu de la commission du budget de 1878 et des Chambres législatives. Le ministre a pris pour termes de comparaison les années 1866 et 1876, parce qu'en 1866 les départements étaient régis par la loi de 1838, tandis qu'en 1876 là loi du 10 août 1871, qui a augmenté les attributions des conseils généraux, fonctionnait déjà depuis quatre années. En comparant la situation à ces deux époques, on pourra apprécier les résultats divers de l'application de deux systèmes différents d'administration départementale. Diverses dépêches ont annoncé que la note grecque, dont les gouvernements signataires du traité de Berlin attendaient la remise, a été présentée en premier lieu au gouvernement italien, Rome étant la capitale la plus voisine de la Grèce. Une dépêche de Rome, insérée plus loin, donne l'analyse de cette note, qui porte la date du 7 septembre. Il y est dit que la Porte se refusant à une entente avec la Grèce pour effectuer une rectification de frontières, la Grèce fait appel à l'intervention des puissances, prévue par le traité de Bellin. Lorsque cette note aura été remise à toutes les grandes puissances, le moment sera venu pour celles-ci d'engagerune action diplomatique. Jusqu'à présent, il n'a pu être question entre elles que de pourparlers sur la conduite à suivre lorsque la Grèce demanderait leur médiation. Maintenant, il va falloir qu'elles prennent une résolution. On annonce de tous côtés qu'il y a accord entre toutes les puissances, sauf l'Angleterre, qui se tient sur la réserve, pour presser la Porte-Ottomane d'exécuter l'article 24 du traité de Berlin, en consentant à une rectification de frontières....