Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR Nous rappelons l'attention sur divers documents diplomatiques que vient de nous transmettre notre correspondant de Tunis. Ce sont des correspondances échangées, entre les deux gouvernements français et tunisien, sur la question des Kroumir, et ensuite deux lettres circulaires adressées ultérieurement par le gouvernement du bey, l'une aux représentants des grandes puissances, l'autre aux consuls des puissances qui n'ont pas été représentées au congrès de Berlin. Ces pièces officielles confirment le récit des faits que nous avons donné jour par jour, et elles justifient notre appréciation de la situation en Tunisie et de la conduite du gouvernement du bey, ainsi que de la politique qu'imposent à la France la situation du pays et l'attitude do son gouvernement. Rien de plus amical que la communication faite par la France au bey de Tunis. Elle constate le danger que font courir à notre terrritoire et à nos populations indigènes certaines tribus « insoumises » de la Tunisie. Elle' jette tin voile courtois sur l'impuissance radicale du bey à châtier les Kroumir, en parlant seulement de la nécessité d'une énergie et d'une promptitude dans la répression, qu'on ne-peut attendre de l'autorité du bey. La dépêche ajoute que nos généraux s'entendront « amicalement » avec les chefs tunisiens, et que nos soldats entreront « en alliés et en auxiliaires du pouvoir souverain du bey dont les troupes nous prêteront main-forte, ainsi que « nous avons le droit d'y compter »....