Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR L'immixtion inattendue de l'empereur Guillaume dans la direction et la distribution de l'ordre du jour du Reichsfag se trouve être en réalité un coup droit porté aux nationauxlibéraux et aux progressistes du Parlement allemand. Toutefois,, à peine remis de leur surprise, les chefs de l'opposition ont paru disposés à relever le gant et à rechercher, par-dessus l'irresponsabilité souveraine, les mobiles qui pouvaient bien, dans cette circonstance, avoir déterminé le chancelier de l'empire à se couvrir une fois de plus de la personne de l'empereur. M. Richter a ouvert le feu en déclarant que si les projets « politico-socialistes » du gouvernement n'ont pas été discutés plus tôt, la faute en est au chancelier lui-même, qui s'est obstiné à stériliser l'activité du Parlement dans des débats sans issue, tel que celui sur le monopole du tabac....