Extrait du journal

Le Moniteur de ce matin re étals des recettes de l’année 1866 à celles de 1865 et de 1864. Avant d’analyser les chiffres des tableaux que nous avons sous les yeux, nous croyons devoir expliquer en peu de mots l’intérêt qui se rattache à cette double comparaison. L’intérêt de la comparaison d’une année budgétaire avec celle qui la précède im médiatement est tout simple : on compare toujours un inventaire au précédent. Mais lorsqu'on va au delà de la précédente, on ne s’arrête pas à l’avant-dernière, sans raison autre que l’espace. S’il le voulait, le Moniteur pourrait rappeler, toute une série d’années, par exemple celle qui commence en 1852, ou une plus longue encore, à son choix. Par quelle raison donc le rapprochement s’arrête-t-il à l’avant-dernière année, ici à 1864? La voici. Le budget de 1866 est établi d’après les résultats de l’année 1864, comme celui de 1865 l’est d’après ceux de 1863, et le budget de 1867 d’après les résultats de 1865. Dans son dernier exposé, M. le minis tre des finances a évalué à 90 millions la plus-value du revenu pour 1867. Dans sa pensée, les 90 millions se rappor tent à 1865. Le ministre des finances a seule ment dit ceci : « Nous avons gagné 45 mil lions en 1866, nous pouvons en gagner autant en 1867, le produit effectif des impôts dé passera donc, en 1867, de 90 millions les pré visions basées sur l’année 1865. C’est ainsi qu’on établit maintenant le budget de 1868, en se fondant sur les résultats de 1866. Nous venons de donner notre première raison, voici la seconde. Le terme légal est arrivé pour publier le résultat du dénombre ment de la population ; or on calcule volon-...