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Le Temps, 17 juillet 1937

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Le Temps
17 juillet 1937


Extrait du journal

la limitation des pouvoirs qu’auraient les deux ' partis espagnols dans leur action contre les navires, qui se sont régulièrement soumis à la. procédure prévue par. le plan du comité de non-intervention, et il a précisé qué la qualité de belligérants ne serait accordée que lorsque le comité dé Londres se serâit cohvaincu que les dispositions prises pour le retrait des com battants étrangers en Espagne se révèlent réellement efficaces. C’est là, de toute évidence, le point délicat du système proposé par le gouvernement bri tannique. On espère résoudre la difficulté en plaçant des observateurs internationaux dans les deux camps espagnols pour contrôler le retrait des volontaires. Ce n’est que lorsque des garanties sûres auront été obtenues en ce qui concerne le départ des effectifs étrangers, aussi bien du côté des gouvernementaux que du côté des nationalistes, que la solution du problème de la belligérance proprement dit se trouvera facilitée. Il ne faut pas-se laisser hypnotiser par certaines formules rigides; il faut chercher à se rendre compte des réalités qui, dans le do maine politique, finissent toujours par l’em porter sur l’apparence des mots. Il s’agit ici de resserrér le contrôle, d’organiser le retrait des volontaires étrangers, de préciser les mo dalités de l’usage que feront des droits de belligérants les deux partis espagnols. Tout cela est d’une importance capitale et doit être établi de façon à fermer la porte à toute sur prise et à ne laisser place à nulle équivoque. Mais ce qui doit retenir surtout l’attention des gouvernements responsables, c’est que si la tentative actuelle de conciliation devait échouer la pratique d’une politique efficace de non-, intervention deviendrait impossible, et, comme' l’a indiqué M.. Eden, l’Europe se trouverait placée alors devant une crise dangereiise. G’est évidemment parce qu’ils en ont le sentiment que les libéraux anglais, se séparant nette ment des travaillistes, ont estimé, par la voix de Sir Archibald Sinclair, que les propositions du cabinet britannique méritent d’être approu vées. Le leader libéral a d’ailleurs ajouté qu’on ne peut permettre à personne de séparer la France et l’Angleterre, car une amitié ferme et loyale entre ces deux puissances est peut-être, a-t-il dit, le terrain le plus solide sur lequel repose à cette heure la paix de l'Europe. Ce sont des paroles qui seront entendues des deux côtés de la Manche et auxquelles l’opinion française ne peut qu’être sensible....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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