Extrait du journal

trains et que l’orage n’éclate pas, nous serons là à dix heures et demie, gracieuse dame, et si l’orage nous attrape* ne vous tourmentez pas, nous attendrons à l’hôtel avec monsieur jus qu’à ce que le temps s’arrange.; Dès qu’il fut parti,, Ruth suivit la bonne femme dans la maison paisible et fraîche et monta avec elle , l’escalier .soigneusement lavé. Au premier étage, elle l’introduisit dans une pièce assez grande aux murs blanchis à -la chaux, décorés de bois de cerfs et de têtes de chevreuils naturalisées. Un (grand poêle formait un coin commode pour le) canapé à la vieille mode. Une table ronde* quelques chaises, une commode et un vieux lit. Ç’était tout. Mais l’air y était pur, bar la porte-fenêtre était ouverte sur un balcon suspendu au-des sus du jardin potager; un peu plus loin, on. distinguait la masse sombre des hautes fu taies.-' Ruth s’allongea sur le canapé et demanda un verre de limonade, expliquant qu’elle se sentait très fatiguée. — C’est l’orage què madame a dans les membres,-dit la brave femme. Moi aussi, quand j’avais l’âge; de madame,.cela me fai sait du mal :î ce sont les nerfs. Mais tout cela passe avec l’âge. \ : v Quand-la-forestière eut apporté le plateau et l’eut quittée* Ruth se sentit mieux. Elle s’avança sur l’étroit, balcon; le soir descendait, lourd et silencieux, sur la forêt. Pas une feuille ne bougeait; Pair était assoupi; il semblait quç la nature • anxieuse sè recueillait dans l’attente de ce';

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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