Extrait du journal

Le communiqué publié à l'issue de ces entretiens de Berlin n'apprend rien de bien nouveau. Il se borne à constater que toutes les questions intéressant particulièrement les deux pays et celles concernant la politique générale ont été examinées. Il insiste sur le fait que les conversations se sont déroulées « dans une atmosphère d'amitié sincère et de pleine compréhension- pour les conceptions politiques des [deux parties », qu'elles ont de nouveau confirmé que « les conditions d'une amitié durable et d'une coopération utile à la paix de l'Europe existent entre les deux pays dans tous les domaines », et que, enfin, des deux côtés s'est exprimée la ferme volonté de favoriser de toute manière à l'avenir le développement des relations germano-yougoslaves. Gela ne dépasse pas les formules très générales habituelles des communiqués de cette nature, et on aurait quelque peine à y découyrir une indication quant aux développements possibles des relations proprement politiques entre les deux gouvernements. Il est vrai qu'au déjeuner offert par le, général Goering à M. Stoyadinovitch, dans sa propriété de Karinhall, des toasts ont été prononcés qui permettent mieux de se rendre compte de l'atmosphère dans laquelle s'est déroulée la visite officielle du président du conseil yougoslave. Le général Goering, [après avoir montré un peuple allemand « libre et armé, uni dans son amour et sa confiance inébranlable.dans son Führer qui a conduit ce peuple d'une humilité profonde à de nouvelles" hauteurs, un Reich fort, en état do 'défendre ses intérêts et de garantir la paix », a souligné qu'aucun conflit politique, économique, culturel ou territorial ne sépare l'Allemagne et la Yougoslavie, dont les intérêts, à l'en, croire, se complètent de la façon la plus heureuse....