Extrait du journal

U PRATIQUE DE LA « COMPENSATION » COMMERCIALE On mande de Genève : En déposant à la 2* commission de l’Assemblée le projet de résolution, dont nous avons donné le texte hier, M. Lamoureux,. ministre français du commerce, a exposé la politique commerciale de la France dont, a-t-il dit, « les deux- aspects essentiels sont le contingent et la compensation ». ; Je dois, a-t-il dit, franchement déclarer que si la France . considère la politique de contingents comme une nécessité provisoire et si elle est prête à y renon cer graduellement, elle ne pourra cependant le faire que le jour où des garanties suffisantes lui seront offertes contre le dumping et l’instabilité des monnaies pour le retour vers une parité relative des conditions de production. La politique de compensation, est maintenant trop répandue dans le monde pour qu’il soit nécessaire de d’exposer ou de l’analyser longuement. Elle est née de la difficulté qu’éprouvent certains pays, par nécessité de défense monétaire, à transférer leurs devises. La France a. été amenée à y recourir pour- protéger à la fois ses intérêts commerciaux et ses intérêts financiers. Depuis février 1932, nous avons passé des accords de compensation avec 12 pays étrangers couvrant le sixiômo de notre "commerce extérieur; grâce,, à, quoi, nous avons, assuré à nos exportateurs le règlement d’une somme supérieure à 1 milliard et demi de francs. Cette politique n’est pas non plus spéciale à la France. Aujourd’hui, la compensation est en dévelop pement constant dans le monde entier. C’est pourquoi le gouvernement français* soucieux comme il l’a'toujours proclamé, de collaborer avec les autres pays en vue de rechercher les moyens les meil leurs pour améliorer les rapports économiques entre les peuples et pour développer les échanges mondiaux, a pensé qu’il serait opportun de demander à la section économique et. financière de la Société des nations d’étudier le problème de la compensation entre les Etats. Da cette étude d’ensemble se dégagerait d’abord une conclusion sur les mérites de la politique de compen sation et sur l’intérêt qu’il y a à la maintenir, à la développer ou à l’abandonner. C’est pourquoi le gouvernement français, « soucieux de n’écarter a priori aucune solution susceptible d’améliorer et d’accroitre les échan ges commerciaux entre les peuples, n’aurait pas d’objections à faire à une proposition qui tendrait à mettre à l’étude de la section économique et fi.Bancière l'idée de la Dluricomtoensation *. "...