Extrait du journal
M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire en faveur-des familles des réservistes de l'armée active, des deux classes de 1868 et de 1869, qui sont, comme on le sait, appelés à -prendre part aux manœuvres annuelles. On se rappelle ce qui a été fait l'an dernier lors d» l'appel d'une seule classe de réservistes. Le gouvernement a maintenu, pendant les manœuvres, le traitement des réservistes employés ou agents des administrations publiques. Il a invité, et cet appel a été généralement entendu, les grandes compagnies et la grande industrie à continuer, en totalité ou en partie, le paiement des salaires. Enfin, il a chargé les préfets de faire appel aux conseils généraux et municipaux en faveur des familles des réservistes. Tels sont les précédents qu'a suivis M. le ministre dans sa circulaire du 18 de ce mois. M. de Marcère y rappelle que le service des réservistes, étant imposé par la loi, ne donne point droit à une indemnité, mais que les besoins d'un certain nombre de familles leur créent un titre à obtenir des secours. Le nombre de ces familles n'est pas relativement considérable. Parmi les réservistes, il n'y a pas à s'occuper des célibataires, des hommes dans l'aisance ou ayant fait des économies, et de tous ceux auxquels leur traitement ou leur salaire est maintenu. Il n'y a plus à tenir compte que des chefs ou soutiens de famille, vivant au jour le jour, et dont le salaire quotidien est ihdispensable à leur famille. Le département et surtout la commune devront s'occuper de leur venir en aide. Nous ne doutons pas que les conseils généraux et municipaux ne répondent à l'appel du ministre nous espérons aussi que, de leur côté, les particuliers chercheront à alléger, dans la mesure de leurs forces, la charge qui pèse sur les réservistes employés par eux. Il s'agit" d'un service public, et, par patriotisme autant que par esprit d'équité, nous devons venir en aide à ceux qui le remplissent dans un intérêt national et par obéissance, aux lois....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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