Extrait du journal
La Correspondance politique, de Vienne, publie aujourd'hui une version plus développée des propositions que sir H. Drummond Wolff serait allé porter à Constantinople au sujet de la question d'Egypte. D'après le correspondant de Londres de la feuille autrichienne, le gouvernement anglais n'entend nullement, en demandant que l'Egypte soit neutralisée, assurer à ce pays un régime et des droits analogues à ceux" de la Belgique, par exemple. Lord Salisbury désire simplement amener les puissances à conclure un accord qui garantirait l'intégrité du territoire khédival, et qui serait par conséquent une sorte de protocole de désintéressement, sans préjuger ni l'indépendance de l'Egypte ni même l'inviolabilité de ses frontières. Sous ces deux rapports, au contraire, l'Angleterre compte stipuler le droit pour toutes les puissances de faire passer leurs flottes et leurs armées par le canal de Suez et ses rives, le contrôle des finances par une ̃ commission internationale, le maintien d'officiers anglais dans l'armée égyptienne. Quant à la forme même du gouvernement qui serait appelé à succéder au régime britannique actuel, lord Salisbury, d'après la lettre de la Correspondance politique, serait arrivé à se convaincre que l'application d'une administration quasi européenne à l'Egypte a échoué, et qu'il faut laisser le khédive et le sultan libres de revenir à des institutions plus conformes aux mœurs orientales. L'armée anglaise, dont la présence en Egypte avait pour but de protéger la domination imposée à ce pays, serait retirée la responsa.bilité du maintien de l'ordre incomberait au khédive et au sultan ce dernier serait autorisé à envoyer des troupes au Caire; au cas seulement où la tranquillité publique serait troublée, l'Angleterre se réserverait le droit .d'intervenir de nouveau militairement en Egypte en toute autre circonstance, elle n'agirait que comme membre de la commission internationale et pour le contrôle des fĩ nances. v, ̃̃̃•̃ .̃.̃'̃̃ -̃.̃ Un important débat s'est produit hier à la Chambre des communes sur la question bulgare. M. Labouchère a reproché au gouvernement, en se basant sur les documents publiés dans le dernier Livre Bleu, d'avoir travaille au maintien du prince Alexandre sur le trône de la principauté avec plus de zèle que cela n'était prudent en présence des dispositions de la Russie, et d'avoir ainsi failli provoquer une guerre contre cette puissance en servant non pas les intérêts du pays, mais les désirs du parti de la cour. Sir J. Fergusson, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a repoussé ces -attaques en déclarant que le ministère n'avait donné au prince Alexandre son appui moral qu'aussi longtemps que ce dernier était soutenu par le peuple bulgare, et qu'en agissant ainsi le gouvernement de la reine ne s'était inspiré que de son désir de maintenir le traité de Berlin et l'indépendance de la principauté. L'Angleterre reconnaît la situation spéciale que la Russie s'est acquise dans la question bulgare par ses sacrifices mais cette puissance est tenue d'avoir égard aux- sentiments de la population vassale, à ses droits constitutionnels et aux accords internationaux qui régissent la question d'Orient....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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