Extrait du journal

à 600,000 francs à cette modification. Il y a quelques jours, dans la discussion générale" du budget à la Chambre, M. Henri Germain re commandait tout particulièrement l’adoption de ce type, pour la plupart des lignes qui restent à ajouter à notre réseau actuel. On sait quels avan tages elle offrirait. Là où Ton ne peut attendre que des déficits, elle mettrait une possibilité de recette nette et de bénéfices. Elle permettrait, en outre, des économies considérables sur le ca pital d’établissement. Tout le monde parle de la réforme de notre outillage national; mais n’est-il pas grand temps qu’on proportionne l’outil au service qu’il doit rendre ? M. Tirard avait donc cent fois raison, en principe. Mais M. Oudet est allé bien plus loin. Avec une ironie impitoyable, il a parlé de ces chemins' de fer d’intérêt « essentiellement privé » qui tendent à se multiplier, et auxquels il importe de couper court. Les malades de ia Bourboule sont intéressants, à coup sûr : que l’Etat, s’il le faut absolument, donne donc une dizaine de mille francs par an à une entreprise d’omnibus qui devra, pendant les trois mois de son service, avoir en provision abondante robes de chambre piquées, bonnets fourrés et chaudes pantoufles. Mais 4 millions ? Vous n’y songez pas ! Le Sénat, qui avait beaucoup ri, n’avait pas été désarmé, il s’en faut ! La demande d’ur gence, quoique très bien soutenue, a été re poussée par 155 voix contre 60. Evidemment, le projet était fort malade. Une saison à la Bour boule ne lui eût pas nui. Mais le Sénat s’est montré cruel jusqu’au bout; et le projet a été rejeté par 146 voix contre 51. — AFFAIRES COLONIALES...