Extrait du journal

stupide politique, et nous n’avons de les caractériser comme ils le méritaient à mesure qu’ils se produisaient. Mais voici où la fantaisie italienne éclate tout à coup. Le journal de M. Crispi prétend faire la Républi que solidaire de la politique de l’empire. Il s’imagine que la France est aujourd’hui aussi ennemie que jamais de l’Italie, et les motifs qu’il donne de cette aversion secrète sont aussi étranges que les symptômes qu’il en découvre et les projets qu’il lui suppose. La France, selon la Riforma, n’a jamais pardonné à l’Italie de ne l’avoir pas assistée contre l’Allemagne -dans la guerre de 1870. De là un fond de mauvais vouloir qui se manifeste par tous les moyens. C’est contre l’Italie que nous avons rédigé nos récents tarifs de douane. C’est pour ruiner la marine italienno que nous avons voté dernièrement une loi sur notre marine mar chande. Quant aux 'desseins qu'e couve notre secrète rivalité, ils ne vont à rien de moins qu’à détruire l’unité de l’Italie et à la replacer dans la dépendance humiliante où la tenait le dernier empire. Une fois en train de conjec tures, on ne s’arrête plus, et l’on nous montre la République française toute prête, pour sa tisfaire sa basse jalousie, à tendre la main au pape ! On ne réfute pas de pareilles rêveries. On a même peine à comprendre qu'elles puissent seglisser dans un journal sérieux, lorsqu’on n’a pas appris, en pratiquant la presse italienne, à...