Extrait du journal

Dans le monde entier, tous les esprits sont uniquement préoccupés de la grande bataille qui fait rage dans le Nord de la France et en Belgique, et dont les développements sont suivis avec un intérêt passionné même par les peuples que le conflit n'affecte point directement. Il est de plus en plus clair que tous prennent conscience qu'il s'agit du destin de notre civilisation, d'une cause de caractère réellement universel. La presse anglaise souligne avec raison" ce matin que l'on se trouve en présence, d'une tentative allemande de dominer le monde, par la destruction de la Grande-Bretagne ét. de la France, que l'Allemagne joue son va-tout, mais que nous jouons le nôtre sur une résistance invincible. Sa thèse est que si les Allemands ne gagnent pas rapidement la guerre ils ne la gagneront pas du tout, et que c'est là toute la signification de la plus grande bataille qu'ait connue le monde. Cette manière de voir paraît juste, et elle doit encourager les nations alliées à déployer dans tous les domaines les plus grands efforts, d'abord pour arrêter l'ennemi, ensuite pour le vaincre définitivement. Il m'y. a nulle raison de désespérer; il y a au contraire toutes raisons pour avoir, confiance dans les armées alliées, surtout dans l'armée française, à laquelle ; la presse britannique nen d e e .m a ti n un, hommage unanime, et qui s'affirme une "fois dé plus comme lç véritable soldat dè l'Europe. «C'est l'armée française, écrit le Sunday Times, qui doit gagner la bataille ou la perdre. »...