Extrait du journal

XXVI— (Suite) •Les poignets d’Annetta, légèrement meurtris, étaient libres. Comme il arrive à beaucoup de femmes, elle avait éprouvé de cette violence une sensation qui touchait à la volupté. Ferrum est qnod amant. Elle était seule avec cet homme qu’elle avait aimé jadis, qu’elle aimait encore, peut-être. On entendait à peine, au loin, les Voix confuses des invités réunis autour du fes tin champêtre, tandis qu’au pied de la colline le paysage s’endormait sous une vapeur qui laissait flotter ses voiles avec une sorte de las civeté grandiose. C’était une de ces amollissan tes soirées d'Orient qui fondent comme de la cire les âmes les plus endurcies, les vertus les plus rigides. Vaincue par la crainte, ou, plus probable ment, cédant aux émotions de toute sorte qui descendaient jusqu’à ses sens, la jeune femme s’était laissée glisser aux genoux de celui dont .elle venait de sceller le désespoir. Elle avait pris les mains de Maurice; elle les appuyait fiévreusement sur sa poitrine à peine voilée. Reproduction intqpdile....