Extrait du journal

Le cabinet de Rome parait avoir cru pouvoir imputer au ministère hellénique, même en s'adressant à lui-même, une attitude que ce dernier répudiait expressément. Une note remise le 18 août à M. Dragoumis tendait à établir que le gouvernement grec aurait accepté à un certain moment le point de vue italien dans l'affaire de Massaouah. Le ministre des affaires étrangères grec a répondu à cette pièce si peu conforme aux habitudes de la diplomatie, qui n'a pas coutume de fonder sur de simples ouï-dire une action officielle, en rectifiant les assertions inexactes de M. Crispi et en exposant à nouveau la ligne de conduite que la Grèce s'est tracée depuis le commencement de cette affaire. Les organes de l'opinion publique à Athènes se montrent peu édifiés de la façon nouvelle de soutenir les polémiques internationales que M. Crispi a introduite dans les relations des gouvernements....