Extrait du journal
Lina-avec terreur... Je ne sais réellement pas, comte, en quoi je puis vous être utile, balbu tia-t-elle, confuse. —Cinq minutes, pas davantage! fit-il avec un geste suppliant, et j’espère qu’après cela vous ne me regarderez plus en ennemie, ajouta-t-il d’un air mélancolique. — En ennemie? répéta-t-elle avec un mouve ment d’épaules involontaire... Je n’ai de haine pour personne, et vous... —Le mot est ambitieux, je le sais, répliqua-tril en soupirant. Vous inspirer de la haine serait encore un honneur auquel je n’ose prétendre. J’aurais dû dire « sans bienveillance » et je con viens avec une profonde douleur que vous avez le droit de me traiter ainsi... — Je ne vous comprends pas, fit Lina, en se demandant où il voulait en venir. — Si vous vouliez vous asseoir, princesse,... c’est si incommode de causer debout... je pren drais la liberté de vous expliquer. Et, respectueusement, il lui désigna un canapé qui s’appuyait'àu mur tout près de la porte. Elle consentit, résignée, à l’écouter avec pa tience puisqu’elle ne pouvait pas faire autre ment. Il prit une chaise, s’assit de profil, et d’un geste élégant il passa sur ses yeux une main fine, blanche, et dont le petit doigt était orné d’un saphir en cabochon. — Comme vous le savez, nos mères se sont rencontrées, l’année dernière; elles se sont liées d’amitié, ainsi qu’il arrive souvent entre mères qui ont de grands enfants... et pour les enfants elles ont fait des projets d’avenir: — Projets dont on ne m’a pas fait part et aux quels je suis restée complètement étrangère, in terrompit Lina avec froideur. Il soupira, i —Oh! né prenez pas la peine inutile de me l’apprendre, princesse; dès notre première ren contre, j’ai compris le peu de chance d’aboutir qu’avaient ces projets : personnellement je n’y ai jamais compté 1 Elle lui jeta un regard à la fois étonné et in crédule. Il parut ne rien remarquer, et d’un geste plein de grâce et de mélancolie, inclinant la tête sur sa poitrine, il continua : — J’aurais été réellement malheureux, en quit tant Sitzkoé — je pars aujourd’hui même, prin...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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