Extrait du journal
de plaisir semblaient si étroitement unies au souvenir de ses navigations à bord de différents yachts,, frétés pour le compte de ses amis, que son principal but, en épousant ma maîtresse, avait aû être, j’en suis convaincu, d’acquérir une fortune suffisante pour posséder un navire à lui. Quoi qu’il en soit, il est certain qu’il obtint d’elle en présent, peu de temps après leur mariage, un beaù sckooneryacht, qui fut amené de Cowes à notre petit port de mer, et qu’on tenait toujours prêt pour servir à ses promenades. Sa femme avait eu quelque pedne à se laisser persuader de lui faire ce cadeau. Elle souffrait tant du mal de nier, qu’il ne fallait pas lui parler de monter à bord pour son plaisir; et comme elle était fort éprise de son mari, il lui déplaisait assez naturellement de le voir se livrer à un passe-temps qui l’éloignait d’elle. M. Ja mes Smith, néanmoins, usa fort habile ment de l’influence qu’il avait sur elle, promettant de ne s’embarquer jamais sans lui en avoir demandé la permission, et s’engageant à ne jamais prolonger au délà de huit à dix jours la durée de ses excursions maritimes.' Ma maîtresse, en conséquence, — la- meilleure femme du monde et la moins égoïste, — mît de côté ses propres antipathies et fit le bonheur de son mari, ën le rendant propriétaire d’un beau bâtiment. Pendant les croisières de mon maître, madame s’ennuyait passablement au châ teau. Les familles aristocratiques établies dans notre district résidaient à d'assez fortes distances, et ne pouvaient venir à Darrock que lorsqu’on les invitait à y passer quelques jours de suite. Pour ce qui est du village voisin, il n’y avait là qu’une seule personne susceptible d’être appelée au château, et celte personné était l’ecclésiastique chargé de desservir la chapelle. Ce gentleman s’appelait M. Meeke. Il était célibataire, fort jeune, et vivait fort isolé. Sa physionomie était doüpe, mélâncolique, son visage avait la rondeur d’uhe brioche, et lui-même avait la timidité, le...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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