Extrait du journal

Dans son message, le général Roberts demandait instamment à son subordonné de se mettre en route sans retard. Sa situation ne s'était donc pas- améliorée. Voici du reste quelques détails exacts qu'on ne trouve pas dans les journaux an-. igla|sliet.qu,'il faut aller chercher dans les correspondances. adressées à ceux de l'Inde dès le milieu du mois dernier, sur le côté vraiment vulnérabte de sa position. L'intendance de son corps d'armée avait calculé que du l?p novembre à la fin de mars l'entretien des chevaux de sa cavale-; rie, des chameaux, "poniès et mulets du train, et ` enfin des attelages de. l'artillerie comporterait 150,000 rations dé fourrage. A la date du 15 novembre, on avait seulement pu réunir dans les magasins de Charpour de 15 à 20,000 rations, et depuis ce temps on n'avait été occupé qu'à chantier les villages dont les habitants refusaient dé satisfaire aux réquisitions. Du 15 novembre au^' 15 décembre, époque des combats soutenus par; le général Roberts contre l'armée afghane reconstituée.la provision de fourrage n'a pas pu augmenter et a même dû baisser dans le camp de Charpour. Cet état de choses, pour peu qu'il se prolongeât de quelques jours encore, réduirait bien vite à l'impuissance la petite armée du général Roberts elle serait menacée de perdre, non pas le terrain qu'elle occupe, mais ses chevaux et ses'autres bêtes de somme, c'est-à-dire le moyen de se mouvoir et de reprendre l'offensive. En outre, l'abaissement de la température, le manque total de vêtements chauds et la rareté du combustible ex, poseraient la colonne Roberts à de pénibles souffrances, Aussi le général Gough- s'est-il décidé à marcher avec les forces dont il disposait. Elles forment un effectif total d'environ 2,000 hommes avec 6 canons. Ces troupes seront en tenue légère et n'emporteront que quelques jours de vivres, sans tentes. L'audace et même la témérité sont parfois nécessaires en pareil cas. r...