Extrait du journal

on peut formuler une double conclusion La première, c’est que quiconque entre au service de 1 Etat est tenu, par cela seul, à certains engagements qu il doit s’attendre à ne pas pouvoir rompre impunément du jour au lendemain, 1 ordre public, l’intérêt .général pouvant alors être en jeu. Pousser à l’interruption du travail dans les arsenaux, à la désorganisation des ateliers divers de l’Etat, à la cessation de la circulation sur les chemins de fer, ce peut être chose singulièrement grave. Si l’on ac cepte de servir l’Etat, ce doit être sans arrièrepensée, et, plus le service auquel on est attaché a d’importance au point de vue de la sécurité du pays, plus la grève apparaît comme un acte malfaisant et coupable. Les précautions que veulent prendre les auteurs de la proposition sont de celles auxquelles souscrit d’avance qui conque a en souci, la puissance de la patrie. Mais, par cette raison même, on sent combien il serait à regretter qu’on pût se méprendre sur la portée véritable de la proposition et y voir une œuvre quelconque de réaction. II y aura donc à la bien préciser, à- la définir de la façon la plus stricte, à la limiter de façon que sa signification réelle ne fasse doute pour per sonne....