PRÉCÉDENT

Le Temps, 23 octobre 1898

SUIVANT

URL invalide

Le Temps
23 octobre 1898


Extrait du journal

Sur le Nil Les documents télégraphiés du Caire ne donnent . aucun renseignement sur l’arrivée du sirdar Kitchener. La raison en est que le rapport concernant l’en trevue du sirdar et du commandant Marchand n’é tait pas prêt lorsque le capitaine Baratter a quitté Fachoda' Le commandant Marchand pensait que le capitaine Baratter n’irait pas au delà de Khartoum; il croyait donc utile d’envoyer immédiatement ce qu’il avait de prêt, ayant l’intention d’expédier le reste aussitôt que Baratter repartirait de Khartoum.Mais, au lieu de s’arrêter à Khartoum, le capitaine Bara tter est revenu en France. , En conséquence, le ministre des affaires étran gères n’aura de rapport circonstancié que par les in formations que le capitaine Baratter apportera luimôme à Paris. Pour le moment, il reçoit' du Caire les premiers documents rédigés par le commandant Marchand et qui concernent la route, suivie, les points occupés, la position géographique exacte de ces points, la ma nière dont l’occupation a été rendue effective par l’é tablissement de postes sur lesquels on a déployé le drapeau .français, le nombre des hommes laissés pour la défense du drapeau. Ils signalent les traités passés avec les diverses tribus qui se sont soumises et de la rencontre de la mission avec les troupes du mahdi. Ces documents couvrent en chiffres cinq grandes pages. Le commandant Marchand dit que le 20 août il avait des approvisionnements en abondance ; il ex pose les faits survenus dans les premiers jours de septembre. D’autre part, on mande du Caire à l’agence Ha vas : D'après un témoin oculaire de l’eutrevue du sirdar et du commandant Marchand, ce dernier, au cours de l’entretien, aurait offert des cigares et du champagne au général Kitchener. Il lui aurait, en outre, remis de nombreux légumes verts d’un jardin potager créé par lui! . Dès son arrivée sur le Nil, la première préoccupation du commandant aurait été de faire défricher et planter un grand espace de terrain le long du camp français. Là, on aurait planté des légumes du pays et semé des graines apportées d’Europe, qui se seraient merveilleu sement développées en peu de temps, dans une terre, qui n’est en réalité que le limon du Nil, et grâce à ces deux auxiliaires indispensables : le soleil et l’eau. Les indigènes,, en outre, lui fourniraient des moutons à un bon marché dérisoire. Le témoin ajoute que la santé des troupes françaises est excellente. Le récit est intéressant au moment où dans les cer clés anglais en Egypte il n’est bruit que de l’état déses...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

En savoir plus
Données de classification
  • trapes
  • hugh
  • veber
  • de selves
  • valentin
  • reed
  • galbraith
  • adrien hébrard
  • tanny
  • antille
  • paris
  • cuba
  • espagne
  • vienne
  • fachoda
  • le nil
  • france
  • caire
  • tonkin
  • philippines
  • ford
  • conseil d'etat
  • union postale
  • république française
  • union
  • jeunes femmes
  • la république
  • faculté de médecine
  • parlement
  • seiné