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Le Temps, 24 février 1934

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Le Temps
24 février 1934


Extrait du journal

solennel qui, aux termes 'de la Constitution, scelle/ un pacte de confiance réciproque entre le souverain et la nation. » Affir mant que „ pour . accomplir son devoir il ne pourra mieux faire. que de • s’inspirer de l’exemple de ses trois prédécesseurs, le souverain a-dit: « Selon.la.tradition.qu’ils ont solidement établie, la dynastie belge est au ser vice de la nation, j’ai la ferme volonté de ne jamais l’oublier. » Tout le discours du souve rain est imprégné de cet esprit, qui est celui-là même qui valut au roi Albert la confiance et l’affection indéfectible du peuple belge. Ou ne manquera pas d’interpréter et de commenter les passages où le jeune roi proclame que les ins titutions dont la sagesse des Constituants a doté le pays, et qui ont subi l’épreuve de plus d’un siècle, sont assez larges et assez souples pour s’adapter dans l’ordre et la légalité aux nécessités .variables des temps, où il déclare que les forces intellectuelles et morales fécon dent le développement d’un peuple, où il mar que son souci des problèmes économiques et sociaux, où il proclame, enfin, que « la Belgique continuera à s’associer à l’organisation de la paix, qu’elle aspire à voir se prolonger dans l’honneur et le droit par te rapprochement des peuples », et qu’ « elle demeure aussi résolue à tous les sacrifices nécessaires pour assurer la sauvegarde de son sol et des libertés ». Le peuple belge retiendra certainement l’appel de son roi à la concorde et à l’union. La mort d’Albert I,r a refait cette union des esprits et des cœurs, comme le geste du roihéros l’avait faite une première fois le 4 août 1914. Catholiques,' libéraux et socialistes ont salué ce matin, au Parlement, le roi Léopold III d’un même élan, d’uni même cœur,,et d’un, mêrqe esprit. Lès trois grands partis tradition nels se groupent autour' du souverain dont là fidélité au régime constitutionnel est la plus sûre garantie pour l’avenir. Ce spectacle d’une union patriotique sincère et féconde au seuil d’un nouveau règne résume le ferme espoir que Léopold III continuera fidèlement et noble ment Albert I"....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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