Extrait du journal
XIV — (Suite) En dépit de sa froideur naturelle, Géraldine, à la lecture de cette lettre, se sentit émue. Elle venait de la recevoir sur le balcon d’où elle contemplait le golfe de Gênes éclairé par le soleil radieux du matin, quand, voyant près. (Telle, son père, elle la lui tendit ouverte. Après en avoir pris connaissance, il lui dit, en la lui rendant. : _ — Est-ce un conseil que tu me demandes? — Donnez-le, si vous le voulez, mais je ne vous promets pas de le suivre. — Je n’ai pas revu M. de Surville depuis l’é poque de ton mariage, mais j’en ai conservé la meilleure impression, et je t’engage à ne pas repousser ses vœux. Tu as besoin d’un appui, d’un protecteur... — Je vous ai, père. , —- Mais bientôt tu ne m’auras plus... — Vous me menacez toujours de cela... — Ce n’est pas moi qui menace; c’est le nom bre des années... Je suis dans ma soixante-dou zième... — Vous êtes toujours jeune... Je vous garde rai longtemps, bien longtemps... — Je serai un second Cagliostro! Géraldine se jeta à son cou. — Je sais bien, dit-elle, moitié riant, moitié fdeurant, que nous devons tous mourir. — Si tu reconnais ça, c’est déjà quelque cho se!... Je m’en irais bien plus en paix vers «le Père Eternel» si je te laissais ici-bas, sous la protection d’un bon mari qui t’aimerait bien, et M. de Surville t'aime depuis longtemps, paraîtil; nous savons ce qu’il est, ce qu’il vaut... Si l’état de ton fils devenait plus grave, que feraistu un jour à venir, seule avec lui? — Ma belle-mère était seule avec Max. — Elle avait un frère dont l’attachement ne lui a jamais fait défaut; toi, tu n’en as pas, et après nous rien... Puis, si la situation de ta belle-mère était, à un certain point de vue, plus douloureuse que ne peut le devenir la tienne, . Reproduction interdite....
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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