Extrait du journal

glacé. Il s’était efforcé d’assurer sa démarche, par un dernier orgueil, par peur aussi de trahir ses impressions. . Seul; dans sa chambre, il plongea sa tête dans l’eau froide, se rhabilla complètement. Redevenu correct, il retrouvait aussi quelque raison. Il s’installa dans un fauteuil et réfléchit. Peu à peu, il se persuadait qu'il avait été dupe d’une exagération. Jacqueline, la crise passée, sa tairait, ear'ellé avait tout à perdre en révélant sa faute; quant à Irène, il saurait bien la leur rer encore une fois ; puisqu’elle l'aimait, elle ne demanderait qu’à croire. Il était facile de l’en guirlander avec des fleurs de rhétorique ; il ex cellait à cet exercice. Lorsque la cloche du dîner sonna, il était à peu près remis de ses émotions. Avant de des cendre, il se regarda dans une glace, retroussa sa moustache et rectifia son nœud de cravate; puis il se dirigea vers la salle à manger; dans le corridor, il dit à un domestique : — Demain matin, vous irez à la Cache, cher cher mon cheval, et vous présenterez mes hom mages à Mlle Avrilly. — Tu es donc revenu à pied ? dit Bachelard qui entrait. — Oui, répondit Georges, — Pourquoi? — Mon cheval boitait de l’épaule ; il est bien où il est. — Tu fais déjà comme chez toi, observa sa mère souriante. — Il est partout chez lui, comme le roi da France, insinua Lusanger, toujours un peu ai gre. Georges ne daigna pas relever cette remarqua plutôt désobligeante. Par la fenêtre ouverte, il essayait de voir à travers les feuilles ce qui sa passait en face. C’était impossible ; les feuilles étaient trop abondantes ; il vint s’asseoir à tabla et s’efforça d’être naturel. Mais il avait compté sans les circonstances. Maurice Montégut. ■A suivrez...