Extrait du journal

Il serait absolument vain de chercher à préciser l'objet des conversations franco-allemandes et germano-espagnoles et de prétendre indiquer, même dans les termes les plus généraux, les conclusions auxquelles elles ont pu aboutir, si tant est qu'elles comportent dès à présent des décisions de principe. Pas plus du côté allemand que du côté français et du côté espagnol la moindre indication n'est fournie de source officielle ou officieuse sur les problèmes traités, et tout ce que l'on peut dire à ce sujet ne procède que d'inductions et de déductions n'ayant aucune basa sérieuse, qu'il ne faut accueillir, par conséquent, qu'avec la plus extrême réserve. Pour l'instant il faut s'en tenir aux seules communications officielles de Berlin et de Vichy se bornant à annoncer qu'au cours d'un bref séjour en France le chancelier Hitler s'est rencontré avec M. Pierre Laval, M. von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères du Reich, assistant à l'entretien, et que M. Laval, rentré à Vichy, où il conféra avec le maréchal Pétain, doit repartir pour Paris. Le fait est trop important par lui-même pour que l'on veuille s'exposer à en fausser la nature et la portée par des interprétations hâtives basées sur de simples hypothèses....