Extrait du journal

La question du blocus telle que M. Winston Churchill a voulu la poser en étendant à l'ensemble de la France, à l'Algérie, à la Tunisie et au Maroc les mesures décrétées pour faire obstacle au ravitaillement de notre peuple continue à être l'objet de controverses dans la presse internationale. On ne saurait assez y insister, car il n'y a pas de problème qui, en présence des difficultés de vivre avec lesquelles nous allons nous trouver aux prises au cours des mois d'hiver, heurte plus sûrement que celui-ci tout sentiment humain. Les privations et les souffrances infligées à des populations non combattantes, à des vieillards, des femmes et des enfants, ne peuvent laisser indifférent, en dépit de toutes les passions déchaînées par la guerre, aucun de ceux qui ont encore le sens d'une civilisation véritablement chrétienne. Aussi importet-il que les responsabilités que le premier ministre britannique assume d'un coeur léger devant le peuple de Grande-Bretagne et devant les peuples du monde entier soient clairement établies....