Extrait du journal

PORTUGAL. (Correspondance du Temps.) Lisbonne, juin.—Les journaux, les proclamations et les décrets de la régence de Terceira, qui nous arrivent, circulent et se répandent partout, malgré la vigilance de la police de don Miguel, produisent les effets les plus salutaires dans l’opinion. Ce foyer do patriotisme et d’espérance établi à Terccira suffira pour faire changer la face des affaires de notre royaume. Ln mouvement décisif sera retardé par le manque absolu d'armes oit se trouve la population, le gouvernement axant ant enlevé et emmagasiné à Lisbonne celles qui étaient entre les mains des particuliers dans les provinces. Mais si la régence tente, comme nous l’espérons, le débarquement d'un corps de troupes soutenu par une Hotte brésilienne, en apportant bon nombre de fusils, les bras ni le succès 11e lui manqueront pas. Les miguélistes, divisés, désertés, n’ayant pas d’argent, seront hors d’état d’opposer aucune résistance sérieuse. De l’habileté et quelque» moyens pour détacher des rangs des apostoliques les hommes sans aveu qui les servent pour ce qu'ils en reçoivent ou pour ce qu’on leur permet de prendre, achèveraient de décider la lutte sans effusion de sang, si, comme il est à désirer, l’Angleterre 11e soutient pas l’usurpateur....