Extrait du journal

■ ' ' <•% sur le revenu pour amortir plus promptement let charges imposées au pays par les lamentables dé sastres de 18TO, M. Thiers combattit cette proposi tion, avec sa sagesse et sa vigueur habituelles, lu 26 décembre 1871 ; et voici quelques passages de sot* discours : ■ On a fait à cet impôt des reproches divers. Je lui eu fais deux, qui sont essentiels et que je crois décisifs. Le premier, C’est que, dans notre état social, avec notre système d’impôts, l'impôt sur le revenu fait double emploi: il atteint des revenus qui ont été déjà grave ment frappés. Le second reproche que je lui adresse, o’est qu'il est un impôt essentiellement arbitraire. Or, il ne faut de l’arbitraire nulle part ; mais surtout, il n’en faut à aucun prix dans l’impôt... Je demande à droite comme à gauche, je demande,à gauche comme à droite, qu'on ne se laisse pas leurrer par les mots, qu'on ne devienne jamais les complices de l'arbitraire. De l’arbitraire, il n’en fauVnulle part, ni en haut, ni. en bas. Je m’adresse spécialement à ceux qui se font de la République un souci continuel, et je sois du nombre, je leur demande, au nom du vœu profond de leurs cœurs, de mettre, sous la République, de la justice partout; je les supplie, eux qui souvent nous parient du peuple, avec chaleur et sincérité, d’honorer ce peu ple ; je les supplie de ne pas faire comme a fait le pou voir absolu, qui a voulu flatter le peuple en lui don nant des lois dont il s’est servi ensuite contre lui, quand le peuple croyait s’en servir lui-même contra d’autres... Je vous demande de repousser cet impôt général du revenu;, je vous supplie de le repousser. Ohl je sais bien qu’il sera repoussé, mais je vous supplie de te repousser à une majorité très grande ; vous ferez ainsi plus. de bien à la République que par le vote con traire. Et voilà comment M. Thiers a déclaré qu’il con sidérait « l’impôt global sur te revenu comme le plus équitable de tous les impôts » ! • ■— ♦ - LES ITALIENS ET L'AFRIQUE...