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Le Temps, 27 août 1875

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Le Temps
27 août 1875


Extrait du journal

Nous reproduisons plus loin le texte d'un discours prononcé par M. Magne au dîner officiel offert par le préfet de la Dôrdogne aux membres du conseil général. Ce discours se fait remarquer par un caractère d'honnêteté politique qui fait honneur à M. Magne. L'ancien ministre de l'empire y donne aux hommes du parti auquel on croit devoir le rattacher un exemple ou une leçon dont beaucoup de bonapartistes feraient bien de profiter l'exemple « du respect et de l'obéissance que tous les bons citoyens doivent aux lois constitutionnelles tant qu'elles ne seront pas, suivant leurs prévisions mêmes, révisées et modifiées ». Ce langage est parfaitement correct la Constitution étant revisable, il est permis à chacun de désirer et d'espérer quelle soit modifiée suivant ses opinions personnelles; mais tant qu'elle subsiste, le devoir d'un bon citoyen est non-seulement de s'y soumettre, mais encore d'aider le gouvernement qu'elle établit à faire, comme le dit plus loin M. Magne, le bien du pays. On remarquera également que M. Magne, en portant en termes excellents un toast au second président de la république, a eu le bon goût de rendre en même temps justice à l'homme dont les grandes opérations financières ont permis, a-t-il dit, de Mter le départ de l'ennemi. En relisantle juste hommage rendu par M. Magne à celui que la France a nommé le libérateur du territoire, en le voyant « déplorer la passion aveugle avec laquelle les partis manquent trop souvent à cette loi, d'être juste les uns envers les autres », on ne peut s'empêcher de faire un retour sur le langage que tenait récemment à Evreux M. leduc de Broglie. Celui-ci reconnaissait que M. Pouyer-Quertier, en qualité de ministre des finances, avait attaché son nom à la libération du territoire français. Mais il passait soigneusement sous silence le nom de l'homme d'Etat dont M. Pouyer-Quertier n'a été que l'instrument dans cette œuvre patriotique, et il ne semblait se souvenir de M. Thiers que pour protester contre la reconnaissance nationale, disant que « personne n'a sauvé ni délivré la France. » M. Magne s'est montré plus juste et son discours n'est pas .d'un petit esprit....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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